Des débuts en Suisse : quand le gamin de Münsingen rêvait plus grand
Né un jour de novembre 90 à Münsingen – un bled paumé pour certains, le centre du monde pour lui – Bürki a démarré comme tous les gosses : avec des rêves plein la tête et des genoux constamment écorchés. Les Young Boys de Berne, c’était son terrain de jeu, son école de la vie.
Je me souviens encore de la première fois où j’ai entendu parler de lui. Un pote entraîneur me disait : “Ce petit, il a un truc que les autres n’ont pas.” Ce “truc”, c’était cette capacité à rester calme quand tout part en vrille autour de lui. Pas le genre à paniquer quand un attaquant déboule à 100 à l’heure.
Son passage aux Grasshoppers puis à Fribourg, c’était comme ces années d’apprentissage où on en bave mais où on forge son caractère. J’ai connu ça aussi, à mon échelle. Ces moments où tu te prends des buts impossibles à arrêter mais où tu dois te relever et continuer.
Quelques trucs qui m’ont marqué chez le jeune Bürki :
- Cette façon de communiquer avec sa défense, déjà leader à 22 piges
- Son jeu au pied qui détonait à l’époque en Suisse
- Cette absence totale de peur face aux grands attaquants
Franchement, on sentait déjà qu’il était taillé pour autre chose que notre championnat helvétique. Trop grand pour notre petit étang, comme on dit par chez nous.
Dortmund : quand le mur jaune a trouvé son gardien
Borussia Dortmund. Le grand saut. Vous imaginez la pression ? Passer de Fribourg au Signal Iduna Park avec ses 80 000 dingues qui hurlent à chaque action ? Moi, ça m’aurait filé des sueurs froides, je vous le dis cash.
Mais Roman, lui, il s’est pointé là-bas comme si c’était son jardin. Avec cette nonchalance qui cache une concentration de malade. J’ai regardé presque tous ses matchs à cette période – ma femme me charriait d’ailleurs pas mal sur ma “bromance” avec Bürki.
Un soir de Ligue des Champions contre le Real, j’étais scotché devant ma télé. Cristiano Ronaldo qui s’avance, frappe une mine… et Bürki qui sort cette parade venue d’ailleurs ! J’ai renversé ma bière sur le canapé, ma femme m’a tué du regard, mais ça valait le coup.
À Dortmund, il a eu des hauts et des bas, comme tous les gardiens. Des soirs de gloire et des soirées à la con où tout va de travers. Deux Coupes d’Allemagne dans la besace quand même. Pas mal pour un gamin de Münsingen, non ?
Mais ce que j’ai adoré, c’est sa résilience. Les critiques, il en a bouffé. Les commentateurs qui te démontent après une erreur, j’ai connu ça à mon petit niveau, et c’est dur à encaisser. Lui, il revenait toujours plus fort. Chapeau l’artiste.
Le pari américain : quand l’Europe s’étonnait
Alors ça, personne ne l’avait vu venir ! Quitter Dortmund pour St. Louis City SC ? La MLS ? Beaucoup ont pensé que c’était une semi-retraite dorée. Quelle erreur !
Je me rappelle avoir discuté avec des potes gardiens au café du coin : “Il va s’emmerder là-bas”, “C’est fini pour lui”, “Il prend le chèque et basta”. Bah les gars, fallait revoir vos copies !
Bürki, il a débarqué en Amérique comme un conquérant, pas comme un touriste. Capitaine d’entrée ! Et puis Gardien de l’année 2023 en MLS, excusez du peu. 123 arrêts dans la saison, un pourcentage d’arrêts de 74,55%… Des stats qui feraient baver n’importe quel portier européen.
Ce qui me fait marrer, c’est que les mêmes qui critiquaient son choix sont maintenant les premiers à dire qu’ils l’avaient prédit. Typique du monde du football, ça !
J’ai eu la chance de le voir jouer lors d’un voyage aux États-Unis l’an dernier. Franchement, le mec n’a rien perdu de son aura. Il règne sur sa surface comme un chef d’orchestre. Sa défense le suit au doigt et à l’œil. Ça me rappelait mes meilleures années, quand mes défenseurs me faisaient confiance les yeux fermés (bon, à un niveau légèrement différent, hein, faut pas déconner).
Dans les gants de Bürki : technique et matériel
Parlons technique deux minutes. Bürki, c’est pas le plus grand des gardiens (1m87), mais il compense par une détente exceptionnelle et un sens du positionnement chirurgical.
Ce que j’adore chez lui – et ce que j’ai toujours essayé de copier sans jamais y arriver complètement – c’est sa capacité à rester sur ses appuis jusqu’au dernier moment. Pas de plongeon anticipé à la Barthez. Non, il attend, il lit la frappe, puis il explose. C’est un régal à voir.
Son jeu au pied ? Une dinguerie. À l’époque où j’ai commencé, on nous disait juste de dégager le plus loin possible. Lui, il participe à la construction, trouve des angles de passe que même certains milieux ne voient pas.
Pour les gants, il est assez discret sur ses préférences. J’ai cru repérer du Uhlsport à certaines périodes, mais il change régulièrement. Comme tous les gardiens, il est un peu superstitieux avec son équipement. Je le comprends tellement ! J’avais une paire de gants que je refusais de laver après une série de clean sheets. Ma femme les a balancés un jour – “ils puent trop” qu’elle disait. On a perdu 5-0 le match suivant. Coïncidence ? Je ne crois pas !
Et maintenant ? Le futur d’un gardien pas comme les autres
À 34 ans, Bürki est à ce moment bizarre dans la carrière d’un gardien. Pas encore vieux (on peut garder jusqu’à 40 ans facilement), mais plus tout jeune non plus. Sa récente blessure à la main pose question, c’est sûr.
Perso, je le verrais bien finir en beauté en MLS, devenir une légende là-bas. Ou alors, pourquoi pas un retour aux sources en football suisse ? Imaginez le cercle parfait : finir là où tout a commencé.
Ce qui est certain, c’est que ce gardien suisse talentueux a encore des choses à nous montrer. Quand t’as été au sommet comme lui, t’as cette faim qui ne s’éteint jamais. Je l’ai ressenti à mon niveau, alors lui…
J’ai lu quelque part qu’il s’intéressait au coaching. Ça ne m’étonne pas une seconde. Avec son intelligence de jeu et son expérience, il ferait un entraîneur des gardiens de premier ordre.
Le dernier mot
Roman Bürki, c’est l’histoire d’un gars qui n’a jamais écouté les “c’est pas possible”. De la Suisse à l’Allemagne puis aux États-Unis, il a tracé sa route sans faire de bruit mais avec une efficacité redoutable.
Si j’avais un conseil à donner aux jeunes gardiens qui me lisent (y en a, j’espère ?), ce serait de s’inspirer de son mental d’acier. Les erreurs, on en fait tous. Les critiques, on en reçoit tous. C’est ce qu’on en fait qui définit notre carrière.
Alors, quel sera le prochain chapitre de l’histoire Bürki ? Franchement, j’ai hâte de le découvrir. Et vous ?
Tiens, j’ai pas parlé de son style vestimentaire avant les matchs. Le mec est toujours sapé comme un prince. Ça compte aussi dans la légende, non ?
FAQ – Roman Bürki
Quel est le parcours de Roman Bürki en tant que gardien de but ?
Roman Bürki a débuté sa carrière professionnelle en Suisse avec les Young Boys de Berne, puis les Grasshoppers. Il a ensuite rejoint le SC Fribourg en Bundesliga avant de signer au Borussia Dortmund en 2015. Depuis 2022, il évolue en MLS avec le St. Louis City SC.
Quels sont les meilleurs arrêts et temps forts de sa carrière ?
Bürki s’est illustré par des arrêts spectaculaires, notamment en Bundesliga et Ligue des Champions avec Dortmund. Il a remporté deux Coupes d’Allemagne et a été élu Gardien de l’année 2023 en MLS.
Dans quel club joue actuellement Roman Bürki ?
Roman Bürki joue actuellement pour le St. Louis City SC en Major League Soccer (MLS) aux États-Unis.